6.3 Recommandations : quatre niveaux d’intervention complémentaires

Webdocumentaire : Mesure de la résilience au Burundi

6.3 Recommandations : quatre niveaux d’intervention complémentaires

1/5 Une approche multiple incontournable

La multiplicité des facteurs de résilience démontre la nécessité de développer des approches holistiques,  multisectorielles et multi-niveaux pour renforcer les systèmes nationaux, les systèmes de gouvernance locaux, les capacités des communautés, des ménages et des individus.

Les populations ont en effet souvent des plans précis et lucides pour leur propre développement qu’elles peinent à concrétiser en raison d’un environnement peu porteur. Accroître la prise de responsabilité et les capacités au niveau local en donnant les moyens pour la réalisation de projets de développement auto-choisis paraît une voie nécessaire au renforcement de la résilience des populations.

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2/5 Couvrir les besoins les plus essentiels

Dans un premier temps, il paraît indispensable de s’assurer que les besoins les plus essentiels soient couverts pour constituer un socle dans la construction de la résilience. :

  • amélioration de l’accès aux services de santé (cartes d’assurance maladie, gratuité effective des soins de santé),
  • mise en place de filets sociaux de sécurité (à court-terme en cas d’urgence ou sur le moyen terme pour diminuer la vulnérabilité sociale des populations)
  • évolution vers un système de protection sociale et de droit du travail
Fiche : santé et résilience
Couvrir les besoins les plus essentiels -CAM filets sociaux et protection sociale

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3/5 Stimuler le développement de certains systèmes alimentaires

Une fois ces besoins couverts, des actions ciblant les ménages peuvent être mises en place. Dans ce contexte où l’agriculture est au cœur des activités économiques, le développement de ce secteur apparaît comme une valeur sûre pour améliorer la résilience des populations. Une grande marge d’amélioration dans le secteur, sous-investi par rapport à son potentiel, paraît possible :

  • repenser l’ensemble du système alimentaire,
  • viser une meilleure alimentation pour les populations,
  • créer des opportunités pour favoriser le potentiel productif des plus pauvres et créer des emplois,
  • favoriser une gestion vertueuse de l’environnement sans laquelle la production n’est pas possible.
Fiche : agriculture, élevage et résilience

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4/5 Stimuler la réalisation de projets auto-choisis

Les approches de graduation, offrant un appui graduel et complémentaire de différentes activités, ont fait leurs preuves auprès des plus pauvres dans plusieurs contextes (notamment le modèle BRAC au Bangladesh ou dans les programmes d’Handicap International au Sahel) et sembleraient particulièrement pertinentes dans le contexte burundais.

Ces approches favorisent les initiatives associatives par affinités/caractéristiques communes (associations de jeunes, des personnes travaillant l’argile, etc.) afin d’améliorer leur capacité à s’informer, se former, défendre leurs droits et commercialiser.

Fiche : diversification des activités et résilience

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5/5 Créer un environnement favorable, plus juste et mieux géré

L’ensemble des actions menées auprès des ménages nécessitent d’être mises en œuvre dans un contexte local favorable, c’est-à-dire plus juste et mieux géré.

Les actions de renforcement de la résilience doivent aussi renforcer :

  • le rôle et la crédibilité des structures étatiques et de gouvernance locale et leur capacité à fournir des services appropriés à la population
  • un environnement plus sûr et plus juste
  •  la coordination entre les acteurs locaux (notamment ONG) en cohérence avec les cadres de développement locaux existants.
Fiche : cheffe de famille et résilience